- (Lisant son discours à l'enterrement de sa s?ur) Ma s?ur me manque. Chaque nuit vers 22h, elle avait l'habitude de m'appeler et quand je lui demandais pourquoi... Elle me répondait que son corps lui disait... Elle veut entendre ma voix.- (Il se lève) Je vais le lire. " Ma s?ur me manque. L'odeur de son shampoing. Sa manière d'arriver à me convaincre de lui lire un autre livre. Quand vous aimez quelqu'un comme le l'ai aimée, cette personne fait partie de vous. C'est comme si vous étiez attaché par cette corde invisible, et peut importe si vous êtes loin, vous pouvez toujours la sentir. À présent, à chaque fois que je touche cette corde, je sais qu'il n'y aura personne au bout, et j'ai l'impression de plonger dans le néant. Puis je me rappelle de Jeane. Je me rappelle d'une vie menée sans ennemis, sans préjugés, sans regret... Et je suis inspirée... À me lever du lit et continuer de vivre. Ma s?ur me manque tellement. C'est comme si une partie de moi c'était arrachée. Juste encore une fois je voudrais la serrer contre moi... 10 petites secondes de plus... Est-ce trop demandé ? Pour 10 secondes de plus dans ses bras ? Mais je ne peux pas, et je ne le ferai pas, et la seule chose qui m'empêche de me laisser emporter par la tristesse, est de me dire que Jeane me tuerait pour ça. Donc à partir de maintenant, elle va juste me manquer. Je t'aime Jeane. Repose en paix.